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Inondations : la hausse des températures n'explique pas tout !

Photo du rédacteur: CapalunaCapaluna

inondations France 2024


Les images de désolation et de tristesse des populations touchées envahissent nos écrans. Compassion, tristesse, images spectaculaires, on se dit c'est ailleurs. Ici c'est impossible.


Pourtant, rien n'est moins sûr. Il y a des zones inondables partout.


Les cartes quand elles existent sont incroyablement précises. Aujourd'hui, on a la possibilité d'avoir une vision satellitaire couplées avec des modélisations du terrain.


Si l'information était juste plus largement disponible, la connaissance du risque pourrait être partagée et le public pourrait y avoir accès.


Un nouveau plan pour faire face au changement climatique vient d'être présenté par le gouvernement. Il comprend 51 mesures. C'est le PNACC-3.

Il est intéressant intellectuellement avec beaucoup de préconisations, de conseils et d'études.

Mais aucune mesure coercitive sur la gestion des eaux pluviales, sur l'aménagement du territoire et la localisation des zones humides.


Voir la vérité en face, c'est aussi se rendre compte que les schémas de gestion des eaux pluviales sont des documents difficiles à trouver en dehors des grandes métropoles.


Or si la température se réchauffe, il y aura des périodes avec moins d'eau et d'autres avec trop d'eau et donc plus de retraits gonflements d'argiles et plus d'inondations.


Le dimensionnement des canalisations est-il suffisant ? Les fossés sont-ils entretenus ?

Les stations d'épuration sont elles bien dimensionnées ?

Les bassins de rétention sont-ils aux normes ?


Beaucoup de responsables, plein d'organismes de gestion de l'eau, une multiplicité de compétences pour finalement ne pas trouver la réponse simple à une seule question : le dimensionnement du réseau est-il opérationnel et adapté ?

La gestion des eaux pluviales : qui est responsable lors des débordements ?

Tout le monde et personne.


Je plaide pour plus de simplicité, plus de bon sens.


A-t-on les moyens de nos ambitions ? Peut-on faire une analyse simple des réseaux eaux pluviales et eaux usées ?

Partout.

Qui a mis en place un schéma d'aménagement des eaux pluviales ?

Qui ne l'a pas fait ?


Pas pour faire du NAME and SHAME mais pour mettre en place des priorités et des obligations.


Ensuite on pourra faire des simulations à +4°C et se faire plaisir intellectuellement.


Mais sans diagnostic des réseaux, les simulations n'auront qu'un intérêt limité.


Voir la vérité en face, c'est aussi montrer les zones inondables, même si c'est politiquement difficile. Pour reconstruire différemment et pas juste à l'identique, comme c'est souvent le cas.


Que ce soit en économie comme en science environnementale, tout est disponible. Tout est possible.


Il faut juste du courage pour imposer des règles simples avec un responsable, un plan et un budget. Refaire ou redimensionner un réseau c'est coûteux et cela ne rapporte aucune voix électorale.


C'est donc à nous de partager l'information et de pousser les décideurs à faire des choix pragmatiques.


C'est donc bien aux pouvoirs politiques d'imposer des règles claires et identiques pour toutes les communes, qui devraient pouvoir s'appuyer sur tous les organismes dédiés à la protection de l'eau. Aujourd'hui, nous avons tellement de structures que plus personne ne sait qui est responsable de quoi.


Voir la vérité en face, c'est délivrer le diagnostic et proposer une ou deux solutions. Pas 51 mesures et un plan marketing.


Je suis affligée de voir que rien ne change et je suis terriblement triste pour toutes les personnes qui subissent ces inondations sans pouvoir agir.



Capaluna, le 27/10/2024.













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