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  • Photo du rédacteurCapaluna

Vers une jacquerie européenne en 2024 ?

Dernière mise à jour : 27 mars


agriculture Europe écologie Ukraine : une quadrature difficile à résoudre

Un vent de révolte agricole souffle en Europe


Les panneaux retournés en France


Le syndicat des Jeunes Agriculteurs (JA) et la Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA) demandent une « respiration normative » et dénoncent des incohérences en retournant des panneaux de villes.

Une importante manifestation a eu lieu à Toulouse hier.


Le BBB aux Pays-Bas 


La coalition libérale qui gouverne les Pays-Bas fait face à la progression fulgurante du parti « Agriculteurs-citoyens » , le BBB, d’obédience populiste et eurosceptique.


La tentative gouvernementale de réduire le cheptel hollandais a mené à une révolte d’agriculteurs, pour la première fois en Hollande.


Crise de l’énergie et de l’agriculture en Allemagne

Les agriculteurs allemands s’opposent à la suppression d’un allègement fiscal sur le diesel agricole.


Ce lundi, plus de 5.000 tracteurs ont bloqué les rues de Berlin. Sur les véhicules stationnés le long de la grande avenue berlinoise Unter den Linden, beaucoup de slogans exprimaient leur défiance contre la coalition tripartite d'Olaf Scholz baptisée "feu tricolore" en raison des couleurs des partis qui la composent.


Une opposition frontale entre écologistes et agriculteurs


L'Europe tente de verdir la PAC, mais l'empilement des normes va détruire cette intention. Green Deal, Farm to Fork, ces initiatives bonnes pour l'environnement ont été saluées par les écologistes. Mais la mise en place est complexe et alourdit la charge administrative des agriculteurs.


A contrario, l'Europe poursuit une politique proactive de signature d’accords de libre-échange bilatéraux qui sont vécus comme des menaces pour les agriculteurs.


Que dire de la politique bas carbone dans laquelle s'engouffrent les sociétés privées avec audit, label et certification pour quelques dizaines d'euros la tonne de carbone ?


Trop de labels, trop de lobbyistes, une technocratie loin des préoccupations réelles des citoyens. Cette fracture entre l'Europe et les agriculteurs est une menace pour notre souveraineté alimentaire et pour la Nature aussi.


Le manque d'empathie associé à une volonté de contrôle a abouti à une rupture du dialogue avec les syndicats agricoles. Les agriculteurs se sentent abandonnés par la société.


L'Ukraine fera exploser les mécanismes actuels de la PAC


L'Ukraine seule, c'est le premier acteur mondial de l’huile de tournesol, le deuxième pour le colza, le quatrième pour le maïs et l’orge, le cinquième pour le blé. La surface agricole utilisée (SAU) représente 42 millions d'hectares et les terres arables près de 35 millions d'hectares.


Avec un mécanisme de subvention à l'hectare, l'Ukraine serait potentiellement éligible à 186 milliards d'euros sur 7 ans. Par ailleurs, l'organisation du système agricole ukrainien est très concentrée : parmi les plus gros détenteurs des terres agricoles en Ukraine figurent Kernel (Luxembourg), UkrLandFarming (Etats-Unis), Astarta (Chypre) ou AgroGeneration (France).


La quadrature du cercle : simplification ou empathie ?


Plus d'empathie pour les agriculteurs. Des aides concrètes. Moins de labels et surtout un accompagnement progressif. On ne peut pas pénaliser l'utilisation du diesel sans avoir de solutions alternatives.


Le "en même temps" européen ne résoudra rien.


On ne peut pas à la fois encourager l'agriculture intensive et les aides à la surface et le Farm to Fork et les plantations de haie et la décarbonation.


Quelle est la direction ? Où va-t-on ? et comment ?


Quel est le label validé par l'ensemble des européens ? AB - Demeter - HVE - Farm to Fork - Bio cohérence - Ecocert - PEFC - etc... ?


Comment sont taxées les tomates du Maroc ou les agneaux de Nouvelle Zélande ?


Quel est l'impact des accords de libre-échange conclus entre ces pays et L'Europe ?


Des solutions pour une Europe proche de ses agriculteurs


  • Plus de logique et une communication plus simple,

  • plus de financements pour protéger la Nature avec les agriculteurs et non pas contre les agriculteurs,

  • plus de contrôle des importations,

  • moins de dogmatisme et d'oppositions,

  • une vision claire qui irait au-delà des échéances politiciennes.


Un peu de bon sens, finalement, qui semble échapper aujourd'hui à beaucoup de nos dirigeants.


Si ces thématiques vous intéressent, n'hésitez pas à vous inscrire à notre blog.


Nous vous proposons des études sur le climat et sur les enjeux stratégiques qu'il implique notamment dans le monde agricole.


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