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Le risque climatique dans la banque

Dernière mise à jour : 27 mars


Le risque climatique dans la banque







Peut-on mesurer le risque climatique dans l'activité crédit ?


Si l'impact du réchauffement climatique est pris en compte dans l'allocation d'actifs relativement facilement, la sensibilité de l'activité crédit au risque climatique est beaucoup plus complexe à mesurer.


L'analyse des risques financiers repose essentiellement sur les probabilités. Or la modélisation du changement climatique repose sur des scénarios et des futurs possibles différents selon des choix sociétaux.


L'augmentation des températures a un impact sur la consommation d'énergie, sur l'agriculture, sur le tourisme et sur l'immobilier. Elle va donc impacter fortement l'activité économique et augmenter les risques de défaillance des entreprises sensibles à l'augmentation des températures.


Comment intégrer la sensibilité climatique ?


sensibilité orages
NOAA

Comment mesure-t-on la sensibilité d'un secteur au changement climatique ?


La valeur future ou actualisée d'un bien immobilier situé sur une zone littorale ou inondable est-elle vraiment prise en compte dans le risque crédit ?


Les assureurs pourront-ils couvrir ces risques sur 15 ou 20 ans ?


Quelle soutenabilité ?


En France, la soutenabilité du régime CAT NAT face à l’explosion annoncée des sinistres sur les maisons individuelles en raison du changement climatique pourrait être remise en cause. En demandant aux banques de divulguer dans leurs rapports des données sur la finance durable et, à partir de Juillet 2022, d’effectuer des tests de résistance climatique, la Banque centrale européenne a donné un signe concret de l’importance nouvelle accordée au climat par les régulateurs.


Quelles obligations ?


Suite au communiqué de presse de la BCE, en Juillet 2022, les banques ont été en mesure de déclarer des informations exhaustives et innovantes concernant les risques climatiques. La plupart des banques n’ont pas de dispositifs solides de tests de résistance en matière de risques climatiques et manquent de données pertinentes à cet égard. Le test de résistance révèle que les pertes bancaires sont plus faibles dans un scénario de transition ordonnée qu’après des mesures tardives.


Les premières mesures semblent sous-estimer le risque


Le test de résistance montre que, dans le scénario de transition désordonnée à court terme et dans les deux scénarios de risques physiques, les pertes de crédit et de marché s’élèvent à environ 70 milliards d’euros, en termes agrégés, pour les 41 banques concernées.

Le risque climatique réel est toutefois considérablement sous-évalué car il ne reflète qu’une fraction du danger réel pour les raisons suivantes :

a) le manque de données disponibles à ce stade précoce ;

b) la modélisation sous-jacente aux projections des banques, qui ne tient compte des facteurs climatiques que de façon rudimentaire ;

c) l’exclusion, dans les scénarios, des ralentissements économiques et des effets de second tour ;

d) le fait que les expositions couvertes par cet exercice ne représentent qu’environ un tiers du total des expositions des 41 banques.





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